Manifestation le 30 Mars: pour que la confiance règne !

La loi pour l'école de la Confiance votée le 19 février ne devait porter que sur l'instruction obligatoire dès 3 ans. Elle a donné lieu à 26 articles et plus de 1000 amendements sans débats avec la communauté éducative. Une loi loin de la confiance qui modifie en profondeur l'école sans répondre a ses difficultés ni proposer de projet éducatif.

Parents, l'école a besoin de vous !

Venez vous faire entendre samedi 30 mars à Gueret

10H00 réunion à la Maison des associations Braconne

11H00 rassemblement face à l'Inspection, place Varillas

 

Dans la loi Blanquer école de la Confiance : 

Article 1 : Mise à mal du respect de la liberté d'expression et de la coéducation pourtant inscrite dans les lois de 1989 et 2013. Non seulement les enseignants ne pourrons plus témoigner sur la vie de l'école(fermeture de classe...) mais les parents et les élèves ne seront plus écoutés ? C'est une attaque de la confiance faite à la communauté éducative.

Article 1b : Drapeaux Français et européens : L'apprentissage des valeurs de la République sont-ils réduits aux symboles exhibés dans chaque classe ? L'école a besoin de moyens financiers pour assurer un savoir pédagogique et former des citoyens critiques. La confiance en notre République réduite à des images ? 

Article 2 à 4 : l'instruction obligatoire dès 3 ans ne laissent plus le choix aux familles et particulièrement des départements isolés, de garder leur enfant devant les conditions d'accès difficiles(temps de transport, sureffectifs, rythme...). Sur les 3% des enfants "obligés d'école", certains recevront l'instruction à domicile. Surtout, beaucoup iront dans le privé, charge financière obligatoire pour les municipalités. L'école publique déjà sous financée le sera encore moins. La confiance en notre école publique est détournée vers le privé comme notre argent.

Article 6 : Les EPLE Etablissement Publics Locaux d'Enseignement, mesure "vendue" comme une mutualisation des moyens et intérêt pédagogique sur un secteur d'écoles - collèges(voire lycées), toujours en phase d'expérimentation et appliquée sans bilan. Des directeurs d'écoles subalternes des proviseurs, des parents sans interlocuteur. Le risque de fermeture d'écoles pour regrouper sur un même lieu va isoler encore plus les familles et mettre les enfants sur les routes. La confiance en l'enseignant moteur de l'école n'est plus et en l'école de proximité, en le village-lieu de vie.  

Article 9 : Le conseil d'évaluation de l'Ecole remplace le CNESCO, indépendant. Des membres mandatés par le Ministre, plus de parents et d'élèves. Une école de la concurrence. La Confiance qui oublie les premiers concernés

Article  14 : les  étudiants - surveillants pourront remplacer des enseignants. Même s'ils sont déjà présents dans les établissements comme assistants pédagogiques pour les accompagnements personnalisés, les études...les chefs d'établissement pourront recruter au besoin sans respecter les obligations de niveau d'études et de formation à l'enseignementIls pourront aussi les mettre en remplacement d'enseignants. La confiance ne sera pas systématique. 

Les PIAL : les Pôles Inclusifs d'Accompagnement Localisés sont "vendu" comme une réforme de l'inclusion. Ils doivent répondre à l'accompagnement insuffisant des élèves porteurs de handicap, à une meilleure inclusion des enfants différents : "DYS", Autistes, à Haut Potentiel...soit de tous les enfants. Mais il fallait une vraie politique de l'inclusion avec des accompagnants individuels, sur tout le temps scolaire, dans une classe à effectif aménagé, accélérer les procédures et élargir les moyens de la MDPH. Cette mesure en phase expérimentale dans des collèges est généralisée sans attendre les bilans.  Nous craignons une gestion de l'accompagnement en groupe et non individuel par économie. Nos élèves en difficultés méritent la confiance.