Instant choisi du congrès : "quand un enfant dit non, c'est non !

Pour une éducation à la sexualité et un accès aux droits : premier des temps d'échange du congrès, à l'occasion de la campagne #MonEducSex, pour les 3 séances d’éducation à la sexualité par an dispensées.
Une intervenante du Planning familial de Guéret est venue présenter "Ton plan à toi", site d'information et d'accompagnement des jeunes de 15 à 30 ans ( avec le soutien financier du Conseil Régional Nouvelle Aquitaine, L'ARS N-A, la Délégation Régionale aux Droits des Femmes et à l'Egalité.

Nous avons eu l’intervention de Marion Ponsard, membre du Conseil d’Administration du collège du Planning Familial de la Creuse et de Sandra Lemonnier, membre du CHSCTD (Commission Hygiène et Sécurité-conditions de travail départemental) pour le SNASUB-FSU (Syndicat National de l’Administration Scolaire Universitaire et des Bibliothèques-Fédération Syndicale Unitaire) à l’occasion du 1er temps d’échanges  de notre congrès : pour une éducation à la sexualité et un accès aux droits.

Nous voulions mettre l’accent sur le manque d’information à la sexualité de nos jeunes en Creuse comme sur tout le territoire français, en présentant la campagne #MonEducSex, initiée par des jeunes militantes du Planning Familial, pour une éducation à la sexualité de qualité ! Avec une pétition « Nous voulons une éducation à la sexualité de qualité pour toute et tous » à l’attention du Ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer

En Creuse, les cours d’éducation à la sexualité sont très peu dispensés. Nous parents, faisons partie de cette génération qui avons connu ces cours lorsque nous étions au collège.

La FCPE Creuse est alertée régulièrement par la recrudescence des grossesses dans les lycées et collèges. Les cours d’éducation à la sexualité doivent et sont censés être dispensés dès la maternelle. Il faut apprendre le respect du corps et le consentement. « Quand un enfant dit non, ça veut dire non ! »

Au cours de notre congrès, la parole d’un des parents d’un enfant en CE1 s’est libérée :

"- Ma fille ne voulait plus prendre le car le mardi, jusqu’à en vomir. Elle a fini par m’avouer que des garçons lui baissaient son pantalon…J’ai alerté l’école et la mairie « Vous n’avez qu’à la retirer du car. C’est pas grave. Ce ne sont que des enfants »

-Et la suite ?

-Rien !

-c’est la parole d’un homme ou d’une femme ?

-d’une femme."

Dans le cadre du partenariat du planning familial, association agréée éducation nationale, des interventions dont dispensées sur tout le territoire dès la maternelle pour, prévenir ce genre de situation violente. La FCPE rappelle la loi du 4 juillet 2001. Chaque année, « au moins trois séances » doivent être dispensées, du CP à la terminale, des interventions destinées à « contribuer à l’apprentissage du respect dû au corps humain », selon l’article L312-16 du Code de l’éducation. La circulaire du 12 septembre 2018 demande aux acteurs éducatifs de respecter la loi. Il y a urgence quand nos collégiennes se retrouvent enceintes, sans savoir vers qui se tourner. Il y a urgence  quand des jeunes élèves de primaires, à l’âge de la construction de leur identité,  sont confronté à des jeux dangereux, à a violences des images des réseaux sociaux et des jeux en ligne, il y a urgence quand les témoignages de jeunes femmes sur le harcèlement de rue, de viol, s’accumulent.

Le point de vue de Véronique Séhier, Co présidente du Planning Familial et ancien membre du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (extrait de l’interview paru par la FCPE,  la Revue des parents octobre 2018) L’école est-elle légitime pour assurer cette éducation ? L’école est un des lieux d’éducation. C’est important qu’elle puisse le faire aussi. Les enfants en parlent à l’école, en parlent entre eux. Il faut qu’ils aient des réponses simples et claires à leurs préoccupations. D’autant que parfois, ils n’osent pas trop l’aborder à la maison. Il est donc crucial que tous les enfants disposent d’une information juste. C’est ce qui leur permet de gagner en confiance et  de renforcer leurs capacités à se respecter eux-mêmes, à renforcer leurs capacités à se respecter eux-mêmes, à respecter les autres, et à faire leurs propres choix.

Autre histoire d’une mère d’adolescente, à qui la dernière lui avoue avoir besoin de la pilule du lendemain :

"Je lui ai donné de l’argent pour aller la chercher dans la Pharmacie X de Guéret. Elle m’a rappelé pour me dire qu’elle n’avait pas assez. Je lui ai dit que j’irai et l’amènerai à l’infirmerie du Lycée. Je vais à la même pharmacie. Elle me demande 8,50€. Je lui dis :

"-Ma fille est venue ce matin, ça lui coutait 19,90 € ? 

 -Oui, celle-là est beaucoup mieux.

-Ah bon, l’autre c’est un placebo ?

L’infirmière du lycée rappelle que la pilule du lendemain est gratuite pour les – de 18 ans, ajoutant regretter cette pratique commune à plusieurs pharmacies de Guéret, devant chaque année, la payer aussi, ce malgré la loi.

Marion Ponsard

Marion Ponsard, congrès de la FCPE, samedi 14 décembre, Guéret

La FCPE Creuse s’associe au Planning familial de la Creuse pour informer les jeunes sur le Site d’information  et d’accompagnement des jeunes de 15 à 30 ans Ton Plan à Toi 

Le congrès était riche en témoignages de parents sur le harcèlement.  Nous ne manquerons pas d’assurer notre rôle d’intermédiaire auprès de l’Inspection, excusée pour son absence.